Edition 2024 – Gilles Duperron
« Calligraphies »
L’aventure d’une fourmi dessinant son chemin au fil de ses pérégrinations.
Des chemins simples aux plus complexes, écrivant malgré elle sa route, faite et refaite maintes fois.
Explorant chaque croisement, intersection, sans relâche, elle parcourt d’avant en arrière les écritures de sa quête.
N’ayant de cesse, telle une écrivaine, cherchant dans les dessins et les mots parcourus, une pitance pour sa colonie.
Mais celle-ci est une artiste, parcourant les volutes et circonspections des chemins parcourus, s’attardant de ci de là, sans chercher au plus simple, bien au contraire, laissant son esprit créer des parcours aux allures calligraphiques ; comme un message à transmettre à ceux qui la suivrait.
Raconter son voyage, juste par son itinéraire… et son imagination.
Gilles Duperron
Plus jeune, je courais la France pour photographier les orages, ce qui prenait beaucoup de mon temps et surtout beaucoup d’énergie ; chose qui aujourd’hui me parait plus difficile du fait de ma vie professionnel et familiale, même si de temps à autres, je continue à les traquer. Cependant ce plaisir que je ressentais à chaque impact, face aux éléments, je l’ai également trouvé en photographiant la nature.
Puis la macrophotographie s’est présentée à moi assez naturellement puisqu’un objectif macro est déjà financièrement plus abordable qu’une longue focale et que je n’avais pas à parcourir la moitié de la France pour trouver des sujets : le jardin de ma belle-mère en était le parfait exemple.
Au tout début de ma pratique macrophotographique, je veillais à ce que l’insecte ou le papillon soit bien exposé : je faisais de la photographie naturaliste.
C’est alors que j’ai fréquenté des salons de photographies de nature durant lesquels j’ai rencontré plusieurs photographes dont le rendu final de leurs images m’avait interpellé. Je me suis donc mis à sortir des standards de prise de vue, rajoutant ainsi quelques difficultés : Défier les lois de la photographie qu’on apprend dans les manuels est pour moi une recherche de chaque instant. Je travaille beaucoup en contre-jour, à la limite de la saturation ou de la surexposition. Mais sans artifice logiciel : mes images se font en grande partie à la prise de vue, lightroom ne me servant qu’à ajuster luminosité, contraste et deux trois autres curseurs. Si je passe plus de cinq minutes en post traitement c’est que j’ai loupé ma photo.
J’aime particulièrement travailler en grande ouverture ; je trouve que cela donne à la photo une profondeur et un univers plus onirique. Dans mes clichés Je recherche surtout une atmosphère, un environnement, afin de présenter le sujet dans un milieu qui ne correspond pas à ce que nous pourrions attendre.
Et actuellement c’est ce couple contre-jour/grande ouverture qui m’apporte entière satisfaction et me permet d’explorer et de créer et de présenter des univers doux avec des premiers et derniers plans noyé dans le flou.